Entre l’écologie moderne et nos sagesses ancestrales, la révolution écologique du 21e siècle pourrait bien être un appel à redécouvrir la connexion universelle entre l’humanité et le monde naturel, une invitation à renouer avec nos racines pour un avenir empreint de respect et de responsabilité envers le Vivant.
On parle souvent de l’écologie comme d’une révolution du 21e siècle, mais un regard sur les cultures autochtones et nos ancêtres révèle une vision du monde profondément enracinée dans une relation réciproque avec le monde naturel. Bien avant que le terme « écologie » ne devienne monnaie courante, ces sociétés entretenaient et entretiennent toujours des liens interdépendants et réciproques avec l’ensemble du Vivant.
Un passé et des cultures où l’humain n’était et n’est pas simplement un observateur extérieur, mais se souvient qu’il est un membre à part entière de cette grande toile de la Vie. Une perspective imprégnée de respect, de réciprocité et de responsabilité envers les générations futures guidait leurs interactions avec le monde naturel.
Les concepts de parenté, souvent exprimés à travers le totémisme, jouent un rôle central. Ces liens inter-espèces, intemporels et multidimensionnels, impliquent des responsabilités spécifiques telles que la protection et le maintien de l’équilibre écologique d’un lieu ou d’une biorégion. Ainsi, les animaux, les éléments ou encore les plantes n’étaient pas simplement des ressources, mais des membres de la famille et de la communauté, avec lesquels les êtres humains entretenaient des relations complexes et interdépendantes. Des expériences et relations vécues à travers le corps, le cœur et les sens attestent du caractère sacré de toute vie.
Aujourd’hui, alors que les sociétés occidentales continuent à considérer le monde naturel comme une simple ressource au service de l’humanité, la tendance évolue vers des approches plus durables de la gestion de l’environnement. S’agit-il d’une innovation ou d’un retour aux sources?
Les valeurs animistes présentes dans de nombreuses cultures aujourd’hui nous invitent à entendre l’écho de nos lointains ancêtres. Explorer et ressentir à nouveau les profondeurs de ces relations avec le monde sauvage peut être la clé pour comprendre et retrouver notre juste place dans le monde et forger un avenir où l’empathie, la réciprocité et la responsabilité envers le Vivant guident à nouveau nos actions. En fin de compte, peut-être que la révolution écologique du 21e siècle est un appel à renouer avec la sagesse ancestrale qui vit en nous et a permis à notre espèce et à toutes les autres de vivre en équilibre jusqu’à notre histoire récente.
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