Avez-vous déjà une envie de communiquer avec vos défunts ? Pas besoin d’être médium ! En réalité, la médiumnité fait partie de notre nature innée et, avec un peu de pratique, elle est accessible à tous. Nos ancêtres* ne sont pas tous des fantômes errants et peuvent être, au quotidien, une source précieuse de soutien, de guidance, de sagesse et d’amour.
Très répandu en Afrique, en Asie et dans certains pays d’Europe, le culte des ancêtres se pratiquait bien avant l’expansion des religions, s’inscrivant dans un désir d’harmonie globale entre les morts et les vivants, les humains et autres formes de vie (animaux, végétaux, minéraux, etc.), entre le monde du visible et celui de l’invisible.
Comme le mentionne le Prof. Daniel Foor dans son livre Ancestral Medicine Rituals for Personal and Family Healing, « Nous sommes liés aux ancêtres comme l’est la vie à la mort. Le choix n’est pas d’être ou non en relation avec eux, mais de savoir si ces relations seront ou non conscientes et réciproques. Les rituels consacrés aux ancêtres sont un moyen de communiquer plus consciemment avec les morts et de défendre nos intérêts et le bien-être de notre famille et de notre planète. »
Si vous y réfléchissez, vous avez sûrement rencontré ou entendu parler de peuples qui célèbrent traditionnellement leurs défunts.
Dans l’hémisphère nord par exemple, le festival celtique de Samhain (prononcé ‘SAH-win’) a été mentionné pour la première fois dans les textes de l’Âge de fer en Europe occidentale et connaît, de nos jours, une renaissance au sein des communautés païennes d’ascendances européennes. Samhain est la célébration de la fin de la récolte, le point médian entre l’équinoxe d’automne et le solstice d’hiver, également connu comme une période où le voile entre le monde physique et le monde des esprits est plus fin. Une période traditionnellement associée, dans de nombreuses cultures, au souvenir des morts.
Traditionnellement célébré la nuit du 31 octobre, Samhain est désormais associé à d’autres noms et célébré autour de la même date dans de nombreux pays; Halloween aux États-Unis, la Toussaint dans les communautés chrétiennes, El Día de los Muertos au Mexique.
A d’autres moments dans l’année, d’autres peuples célèbrent aussi leurs défunts. Comme la Fèt Gede dans la communauté vaudou d’Haïti, le peuple Igbo du Nigéria qui célèbre le festival Awuru Odo alors que le Hungry Ghost, festival organisé en Chine, a lieu en même temps que d’autres célébrations aux motifs similaires à travers l’Asie du Sud-Est.
La plupart des cultures et des peuples autochtones (présents et disparus), des communautés païennes, animistes, croyantes et désormais même la communauté scientifique semblent s’accorder sur le fait que la conscience continue après la mort. Pour certains, les ancêtres sont parmi nous et leurs esprits peuvent soit nous hanter, soit nous aider. Le film Coco en est une belle illustration.
Ces festivals sont là pour nous permettre de nous souvenir de nos proches, d’honorer et d’apaiser les esprits errants en les « nourrissant » car tous les morts n’ont pas le même niveau de bien-être une fois passés de l’autre côté. Mais pourquoi attendre ces festivals pour célébrer nos défunts ?
En effet, chaque jour offre la possibilité de les honorer. Si nous les « nourrissons » suffisamment en pensant et en disant du bien d’eux ou en leur présentant des offrandes qui viennent du cœur (nourriture, boisson, attentions, poèmes, etc…), les ancêtres sont susceptibles de ressentir du plaisir, de la satisfaction et d’être nos alliés plutôt que nos ennemis. Et chaque démarche entreprise pour guérir les blessures intergénérationnelles et vivre de la manière la plus éthique possible les uns avec les autres sur Terre les aide à ressentir de la joie et à atteindre un certain niveau de bien-être.
Les défunts bloqués sur le plan terrestre peuvent affecter émotionnellement, psychologiquement et physiquement les vivants (malédictions, entités, succession de maladies, dépression, addiction, abus, pauvreté, malchance). Les vivants peuvent également perturber les morts lorsqu’ils détériorent des lieux importants pour eux, tels que les sites sacrés, les lieux de sépulture ou simplement un endroit qu’ils aimaient lorsqu’ils étaient physiquement incarnés.
Redonner vie à ses ancêtres en soi les aide non seulement eux mais permet également de raviver notre propre curiosité et notre introspection pour avancer avec plus de clarté sur notre chemin de vie.
Connaître et aimer mes propres ancêtres m’a apporté un plus grand sentiment d’appartenance, de soutien, de satisfaction, de confiance en moi et de créativité. Cela m’a également permis de savoir où je me situe dans le monde et d’apprendre de mes racines et de les honorer.
* Les ancêtres sont les morts de nos lignées dont les âmes ne sont pas actuellement physiquement incarnées.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les ancêtres, je recommande le livre Ancestral Medicine Rituals for Personal and Family Healing, par Prof. Daniel Foor (Prochainement en Français).